La RSE amène à questionner ses missions et leurs impacts (négatifs ou positifs) sur les parties prenantes internes et externes. Ainsi, on questionne le cœur de métier et les pratiques professionnelles. Par voie de conséquence, la RSE est l’affaire de tous, à tous les niveaux. En termes de gouvernance (impulsion direction générale), la RSE peut permettre de partager le sens des activités et de questionner la stratégie de la structure à long terme : est-ce que les salariés partagent un projet commun à long terme ? Est-ce que chacun partage une même vision ?
De manière pratique, cela peut amener à questionner le devenir à long terme de la structure : comment hiérarchiser les enjeux ? Que souhaite-t-on que la structure devienne dans 10 ans ? Dans 20 ans ?
Pour se lancer, savoir d’où on part est un préalable. Et on ne part jamais de zéro. L’autodiagnostic Mon Observatoire du Développement Durable aide à se situer, se comparer aux structures de même type afin de partager ces constats en interne.
Que le projet à mettre en oeuvre soit « petit » (ex. mettre en place du compostage sur un EHPAD) ou « d’envergure » (ex. repenser la stratégie de l’organisation…), la démarche RSE amène à “travailler différemment” :
2 principes clefs guident l’action et l’offre de service :
La démarche de responsabilité sociétale des organisation (RSO) de la Croix-Rouge française est intégrée au projet associatif et à la stratégie 2030, comme vecteur de performance opérationnelle et donc de résilience de l’organisation, en s’appuyant sur un modèle durable.
Animer et coordonner un réseau d’ambassadeurs RSO - Avec l’appui de ces relais de proximité, la Croix-Rouge française agit au plus près de l’activité pour traduire, rendre lisible et effective la démarche RSO au niveau local.
Objectif : Donner du sens, former et engager sur le long terme.
Durabilité du modèle économique : rendre compte et limiter ses impacts pour continuer à bénéficier de certains financements. Sur les activités humanitaires à l’international, la DG ECHO (financeur européen) conditionne désormais l’allocation de ressources pour tous ses partenaires, dont la Croix Rouge française, aux efforts réalisés en terme de réduction de l’impact environnemental des programmes.
Un défi, l’opérationnalité de la démarche RSO
Valoriser et partager les bonnes pratiques – Les trophées RSO, fédérateurs, valorisent les porteurs de projets et les actions existantes pour faciliter leur essaimage.
Déchets – Campagne annuelle de cartographie des déchets et des filières de traitement en place. Résultat : une feuille de route partagée pour réduire le volume et les coûts, avec la diffusion d’un guide déchets et la mobilisation d’un groupe de travail pluridisciplinaire.
Un levier en interne : identifier certains modèles d’organisation favorables au passage à l’action :
Pourquoi la mesure de création de valeur ? Les structures associatives qui ont une mission d’intérêt général, peuvent être perçues, et notamment par les pouvoirs publics, uniquement comme une charge, un coût pour la collectivité (argent public, subventions…). Cette image peut nuire à l’action. Ainsi, l’Unapei a souhaité valoriser ce qui est développé, montrer la richesse, montrer la valeur ajoutée.
Dans cette démarche, la mesure de création de valeur aide à se faire reconnaitre comme acteur majeur de l’économie sociale et solidaire qui crée de la richesse. Se présenter ainsi constitue pour l’Unapei et ses associations un besoin et une nécessité.
« Le réseau Unapei : un créateur de richesses pour le pays – Entrepreneurs militants depuis près de 60 ans, les associations Unapei constituent le 1er réseau associatif en termes d’emploi et de création de richesse en France. L’empreinte socio-économique mesurée cette année avec le cabinet Utopies démontre qu’investir dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap intellectuel est aussi une source de richesse pour la France. Sur l’ensemble du territoire, les associations de l’Unapei font la démonstration de leur dynamisme et de leur professionnalisme avec plus de 165 000 emplois soutenus et 4,3 milliards de richesse générés au global »
Source : extrait du rapport annuel 2019 de l’UNAPEI (pages 48 et 49)
Définition – L’empreinte socio-économique permet de mesurer l’impact d’une activité sur un territoire prédéfini. Cet impact se décompose entre les effets directs (effectifs salariés) de l’activité, les effets indirects liés à la chaîne des fournisseurs et les effets induits dépendant des dépenses de consommation des salariés sur l’ensemble de l’économie (source : CERC Occitanie, juillet 2021)